Douze graffeurs ont animé un atelier sur l’esplanade à l’initiative de la municipalité.

Des gros cubes noirs installés sur l’esplanade, des bombes et douze graffeurs : c’est parti pour un festival de couleurs le temps d’une journée.

À l’initiative de l’adjoint à la culture, Jean-Gabriel Rolleri, le graffeur Johann Grenier et ses amis ont animé un atelier géant ce dimanche 20 mai.

 « J’ai dessiné les cubes et suivi leur construction par les services techniques. J’ai contacté quelques artistes de mes relations comme Ange de Berck-sur-Mer, Benji du Havre et Fiok d’Évreux... Le monde est là, c’est énorme. Je suis très satisfait de cette affluence. Et graffer devant la mer, c’est génial. L’événement sera reconduit », se réjouit Johann Grenier. Un retour en un lieu qu’il connaît bien car enfant, il participait à la journée de peintres dans la rue. « J’ai commencé à 9 ans par la peinture huile puis j’ai intégré une école d’art. Par ce biais, je suis entré dans l’univers du graffiti. Mon travail est un mixte entre ma passion pour la peinture et notamment pour Monnet et le graff. L’école est venue renforcer, perfectionner ce que je savais déjà », ajoute Johann Grenier. Placé face à son mur, la bombe en main, masque sur le visage, il trace, applique couche après couche les couleurs, le geste est sûr. La fresque surgit peu à peu.

L’impressionnisme à la bombe

« J’aime les couleurs. Je recherche le jeu des transparences, des reliefs, les effets de brillance. Une sorte d’impressionnisme à la bombe de peinture. Je puise mon inspiration dans tout ce qui m’entoure et dans mon vécu. Je suis une éponge, je restitue ensuite à ma façon », sourit l’artiste à qui l’on doit l’Eulliwood sur la colline Saint-Laurent en 2014, la Dormeuse sur la falaise de Mers, la fresque du bar le Victoria’s après les attentats du 13 novembre ou encore le dinosaure dans l’affleurement sur la route de Flocques... « Le Crédit Agricole d’Amiens m’a contacté pour décorer sa façade et de nombreux projets dans la région parisienne. » Les œuvres sont visibles sur l’esplanade encore une dizaine de jours.